Visite de l'Ehpad Colonel Picot à la Valette (83)

Un établissement susceptible de faire rêver et d’obtenir nombre d’admirateurs parmi les directeurs d’EHPAD

Publié le 06 avril 2016

Origines et histoire de l'établissement

A son origine, l'EHPAD des Gueules Cassées était une petite unité de vie de 25 chambres, localisées dans un bâtiment indépendant, dénommé Le Bougainvillier, niché dans un domaine de plus 40 hectares comportant plusieurs structures, au pied du Coudon à LA VALETTE DU VAR, à proximité de TOULON. Cet établissement appartenait à l'Union des Blessées de la Face et de la Tête (UBFT - les Gueules Cassées).

L'association, toujours en mouvement, relève le challenge de développer l'activité en investissant à la fois sur le front de l'immobilier et également sur le front du nombre de lits afin d'atteindre un seuil de rentabilité favorable. De 2012 à 2015, après création d'une filiale, la CYP SAS, l'association fait l'acquisition de 3 EHPAD de l'aire varoise lui apportant respectivement 29 lits (Résidence Cora à La Garde), 41 lits (Résidence Bon Repos à Toulon) et 18 lits (Maison de Retraite Les Cigognes à Carnoules).

En parallèle, un vaste chantier de construction et rénovation est lancé afin de pouvoir accueillir les 111 lits d'Hébergement Permanent de l'EHPAD auxquels s'ajoutent 2 lits d'Hébergement Temporaire, soit 113 lits au total. Doté des terrains nécessaires, 5.5 hectares, un magnifique projet architectural peut alors prendre forme.

La nouvelle structure, qui porte désormais le nom de Résidence Colonel Yves Picot, a ouvert ses portes en mars 2015 et offre à ce jour une capacité installée de 92 lits et atteindra une capacité totale d'accueil de 113 résidents lorsque les travaux seront finis en juin 2016.

De multiples challenges à relever

Ce projet est exemplaire à bien des égards.

En effet, plusieurs challenges ont été relevés dans le cadre de la création de cet établissement que l'on peut dès lors considérer comme une référence en matière d'EHPAD sur le territoire :

  • Le transfert et l'accompagnement dans leur adaptation à la nouvelle structure de résidents en provenance des autres établissements, et ce, à trois reprises.
  • L'acquisition de lits d'établissements du secteur privé lucratif par une association et la nécessaire constitution d'une filiale de type SAS pour ce faire.
  • L'intégration progressive et par étape d'équipes de professionnels de cultures différentes, « transplantées » dans la nouvelle structure en construction.
  • L'harmonisation d'approches et de pratiques différentes en vue de la mise en œuvre d'une démarche commune, autour d'objectifs partagés et dans l'optique d'une prise en soin de qualité.
  • L'absence de phase de montée en charge du nouvel établissement atteignant, dès sa mise en service, un taux de remplissage maximum, l'occupation des chambres se faisant par transfert des lits en provenance des trois autres EHPAD sur ce nouveau site.
  • La cohabitation d'un EHPAD opérationnel, pendant plusieurs années de travaux, avec les contraintes liées à un chantier de construction.
  • La mise en place d'une offre diversifiée afin de répondre aux besoins et attentes des usagers (résidents et représentants), incluant Hébergement Permanent & Hébergement Temporaire, des Unités de Vie protégées pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou autre maladie apparentée, d'un Pôle d'Activités et de Soins Adaptés (PASA)...


Exemple de Chambre



Mais quel résultat !

Un établissement susceptible de faire rêver et d'obtenir nombre d'admirateurs parmi les directeurs d'EHPAD :

  • La localisation dans un magnifique parc arboré
  • De grandes terrasses et jardins avec vue imprenable
  • La prestance de l'architecture, le nombre et la surface des lieux de vie collectifs, les aménagements extérieurs..., le design moderne et séduisant, la décoration soignée et les équipements proposés (salles de restaurant, bibliothèque, salons de détente, salon de coiffure, salle de balnéothérapie, salle de kinésithérapie...).
  • Des lieux de vie privés d'une surface conséquente (chambres exclusivement individuelles de 25 à 35 m²), meublés avec goût, et disposant de nombreuses innovations (montre connectée faisant office d'appel malade / détection chute, accès Wifi, système de TV connectée et téléphone avec numéro direct, rails plafonniers pour lève-personne...)
  • Un PASA entièrement décoré sur le thème des années 50
  • Deux unités de vie protégées de 14 chambres chacune dont l'une « modérée » dénommée « Porquerolles » et l'autre dédiée aux cas plus sévères, appelée « Le Levant », 3 à terme,
  • Des unités d'hébergement classiques, réparties sur les 4 niveaux de l'établissement, bâti en R+3.

On pourrait craindre que de telles prestations impactent sur la tarification et conduisent à des prix de journée ne permettant qu'aux personnes les plus aisées d'accéder à cette résidence. Et bien non, l'EHPAD Colonel Yves Picot est partiellement habilité à l'aide sociale (9 places)  et propose à titre d'illustration un tarif d'hébergement journalier oscillant entre 78 et 95 euros pour les chambres les plus grandes. Ainsi, le tarif mensuel longue durée pour une personne ayant un GIR de 3/4 et bénéficiaire de l'APA conduit à un total mensuel de 2 667,34 € (Mars 2016)

Une approche de l'accueil centrée sur l'humain

Plusieurs choix ont été opérés dans le fonctionnement quotidien de l'établissement, dans le respect des besoins et attentes des résidents :

  • Le respect du rythme de vie du résident: chaque résident peut décider de son heure de réveil et de petit-déjeuner, avec une limite fixée à 09h30.
  • Le non recours à la contention physique, un choix audacieux ayant conduit en particulier, à bannir l'usage des barrières de lit rendu possible par l’aménagement innovant de la chambre  l'utilisation de lits spécifiques Alzheimer dans toutes les chambres.

Dans le même esprit, le recours aux neuroleptiques est discuté en équipe et limité dans le temps  

  • La mise en place d'une animation quotidienne et l'organisation d'activités et ateliers variés par un professionnel qualifié, 7j/7.
  • En matière d'accueil, la présence quotidienne d'un membre du personnel administratif ( 7j/7)

Pour ce qui concerne la restauration, une cuisine familiale a été privilégiée, réalisée sous la direction d'une chef de cuisine, avec des repas servis dans la salle de restaurant « Le Figuier » située au premier étage, et dans les salles à manger des unités protégées, avec possibilité, le soir, d'un service dans les salles à manger d'étage. Par ailleurs, le projet d'établissement de la Résidence Colonel Picot s'inspire de l'approche Montessori adaptée aux personnes âgées et l'ensemble du personnel de l'établissement est formé à cette méthode depuis janvier 2014.