Accueil de jour, hébergement temporaire, nouvelles structures Alzheimer... le point.

La CNSA et la DGCS publient une étude sur l'activité et le fonctionnement des structures d'accueil de jour et d'hébergement temporaire en 2011.

Publié le 13 novembre 2012








La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et la Direction générale de la cohésion sociale ont publié le 12 novembre 2012 une étude sur l'activité et le fonctionnement des structures d'accueil de jour et d'hébergement temporaire en 2011.


Conduite en partenariat avec la DREES entre mai et juillet 2012, elle mesure aussi, depuis cette année, le fonctionnement des pôles d'activité et de soins adaptés (PASA), des unités d'hébergement renforcées (UHR) et des équipes spécialisées Alzheimer (ESA).









L'accueil de jour et l'hébergement temporaire montent en puissance

On retiendra que les activités d'accueil de jour, pour les trois quarts, sont organisées dans des locaux dédiés et qu'un accueil de jour reçoit en moyenne 23 personnes âgées différentes pendant 42 jours.
Pour faciliter le recours aux services de l'accueil de jour, 79 % des structures organisent le transport des personnes entre leur domicile et l'établissement.

L'étude confirme que les accueils de jour s'intègrent de plus en plus dans leur environnement en nouant des partenariats avec les CLIC ou les réseaux gérontologiques, avec des établissements comme les EHPAD ou les hôpitaux et avec les services à domicile.
C'est également le cas des structures d'hébergement temporaire.
Cette coordination entre acteurs assure un meilleur suivi des personnes âgées tout au long de leur parcours.
Elle est également prépondérante pour les aidants, lors du retour à domicile de leur « aidé » après un séjour en hébergement temporaire.

L'enquête démontre aussi que 19 % des structures pratiquant de l'hébergement temporaire ont développé un projet spécifique à ce mode d'hébergement particulier.
Pour continuer à faire connaître cette solution de répit, la moitié des établissements avait engagé des actions de communication sur leur territoire en 2011.


Alzheimer : l'activité des ESA, PASA et UHR est mesurée pour la première fois

En 2011, environ 5 000 patients ont été suivis à domicile par les équipes spécialisées Alzheimer (128 répondants) qui se déploient progressivement sur le territoire national (près de 1 200 cantons déjà couverts).
Le score moyen au Mini Mental State (MMS) des patients est de 17.
Ils sont bien au début de la maladie et les professionnels peuvent ainsi mobiliser leurs capacités restantes.
Dans la majorité des cas, les malades font appel à une équipe spécialisée Alzheimer sur prescription de leur médecin généraliste (66 %).

L'étude nous enseigne que les personnes malades accueillies en PASA présentent des troubles du comportement de niveau modéré conformément aux critères d'orientation et d'admission.
Le score moyen au mini mental state constaté lors de l'admission est de 13.
En 2011, plus de 6 500 personnes, surtout des femmes, ont été accompagnées par les professionnels des 229 PASA étudiés.
Ces professionnels sont majoritairement des assistants de soins en gérontologie.

Les PASA reçoivent en moyenne 28 personnes différentes chaque année.
On observe 7,8 sorties définitives par an.

Les activités thérapeutiques « phares » proposées par les professionnels sont :

  • les ateliers autour de la cuisine et de la conception des repas (39%),
  • les ateliers de stimulation cognitive ou de la mémoire (32%),
  • les ateliers autour de la gymnastique, la motricité, la relaxation (15%),
  • les ateliers artistiques (12%) et les activités sociales en groupes (11%).


Pour les UHR, en 2011, les 38 unités ayant répondu à l'enquête ont accueilli environ 700 personnes souffrant de troubles sévères et perturbateurs du comportement.
Là encore, l'étude confirme que les malades correspondent bien aux critères d'admission.
Les principaux motifs de sortie sont la perte d'autonomie motrice (31%) et la réduction des troubles (33%).
Les UHR déclarent avoir un partenariat avec le secteur sanitaire (95%).
Dans la majorité des cas, il y a formalisation des partenariats, conformément aux recommandations du cahier des charges.

Repères

Équipes spécialisées Alzheimer à domicile (ESA)

Constituées d'ergothérapeutes, de psychomotriciens et d'assistants de soins en gérontologie, les équipes spécialisées Alzheimer réalisent, sur prescription médicale, 12 à 15  séances de réhabilitation et d'accompagnement.

L'enjeu est de permettre aux malades, à un stade léger ou modéré, d'utiliser leurs capacités restantes pour apprendre à faire autrement des actes de la vie quotidienne auxquels ils tiennent particulièrement et de favoriser ainsi leur maintien à domicile.

Pôles d'activités et de soins adaptés (PASA)

Les PASA proposent en EHPAD, pendant la journée, aux résidents souffrant de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée avec des troubles du comportement modérés - perturbateurs (agitation, déambulation...) ou non perturbateurs (apathie, dépression...) - des activités sociales et thérapeutiques avec des professionnels formés (ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en gérontologie), au sein d'un espace de vie spécialement aménagé et bénéficiant d'un environnement adapté à leurs besoins.

Unités d'hébergement renforcées (UHR)

Les UHR proposent un hébergement, des soins et des activités adaptées avec des professionnels formés (ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en gérontologie), à des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée avec des troubles sévères et perturbateurs du comportement.


Comment se procurer ces deux rapports ?

Les deux rapports d'activité 2011

  • Accueil de jour - Hébergements temporaires
  • Equipes Spécialisées Alzheimer à domicile (ESA) - Pôle d'Activités et de Soins Adaptés (PASA) et Unités d'Hébergement Renforcées (UHR)


sont téléchargeables sur le site de la CNSA en http://www.cnsa.fr/article.php3?id_article=1149